S’il lui arrive de considérer les cendriers installés à l’extérieur de son entreprise ; ou parce qu’il est fumeur lui-même ; un chef d’entreprise peut se demander s’il est soumis à une quelconque réglementation en ce qui concerne les mégots. Qu’en est-il en réalité ?
Récolter les mégots : que dit la réglementation en vigueur ?
Responsable de structure, maire de commune : dès lors que l’on reçoit des visiteurs, il est devenu normal de faire installer des cendriers.
Pourtant, ces derniers se remplissent très vite et force est de constater qu’ils sont faits de telle façon qu’ils peuvent accueillir d’autres détritus. Au moment du ramassage des poubelles, ils ne font l’objet d’aucun tri et vont être ; comme le reste des ordures ; soit incinérés, soit enfouis.
Dans un cas comme dans l’autre, ils constituent un véritable désastre écologique. S’ils sont mis à ciel ouvert dans des décharges, ils vont polluer le sol pendant 14 ans en moyenne. Quand ils sont brûlés, ils dégagent des produits toxiques, ce qui a bien entendu en plus une incidence sur l’émission des gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique.
Mais il faut aussi préciser que tous les fumeurs ne pensent pas forcément à mettre leurs restes de cigarettes dans les cendriers et se contentent de les jeter par terre.
Cela n’est bien entendu pas anodin, sachant qu’il est possible de faire autrement, non seulement pour les récolter mais aussi pour les recycler.
Pourquoi et comment récolter les mégots de cigarettes ?
Seule la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire peut inciter des entreprises à créer une filière Responsabilité Elargie du Producteur ou REP ; sachant qu’elle ne s’applique concrètement qu’aux géants du tabac.
Pourtant, rien n’empêche les chefs d’entreprises et les responsables de structures publiques et privées d’œuvrer à leur échelle pour la préservation de la planète à différents niveaux.
Ils peuvent par exemple, commander des abris fumeurs et des cendriers de collecte avec indicateur de remplissage. Quand les sacs sont pleins (uniquement de mégots) ; ce pourquoi il convient de mettre en place des actions de sensibilisation en s’aidant des kits que l’on peut également trouver auprès d’entreprises de recyclage de mégots ; des camions viennent les reprendre pour les emmener en centre de recyclage.
Après avoir trié les différents éléments qui composent les cigarettes, ils sont nettoyés. Cela a pour objet d’enlever les substances toxiques qui peuvent être éliminées sur place (celles qui ne le peuvent pas sont expédiées en laboratoires) et aussi les odeurs.
Quand cela est fait, les trois éléments que l’on retrouve sur les mégots font l’objet d’un recyclage. Le papier est mis de côté pour constituer un tas suffisamment grand pour être transformé en de nouvelles feuilles de papier ou autre.
S’il reste des brins de tabac, ils sont patiemment récoltés pour finir dans un composteur. Le tabac étant une substance naturelle et d’ailleurs la seule que l’on trouve dans les cigarettes, il va avoir pour objet d’enrichir la terre pour les plantations diverses.
Enfin, l’acétate de cellulose que le fumeur a en lèvres et a un aspect moelleux a révélé d’autres qualités : c’est un très bon isolant.
Indifféremment, on peut l’utiliser dans le secteur du textile pour faire des vêtements chauds ou encore les entreprises de bâtiment les trouvent en rouleaux ou en panneaux pour isoler par l’intérieur des bâtiments à consommation énergétique excessive.
Comme les entrepreneurs et les particuliers doivent agir dans le cadre de la rénovation énergétique, ce qui suppose un coût, il est important de savoir que les cigarettes et plus précisément les mégots peuvent les aider à le faire, s’ils ont fait l’objet d’un recyclage dans les règles.
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